La folle journée meurtrière du 1er juillet traduit sans doute la perte de tout contrôle et le désemparement qui gagnent le commandement des groupes terroristes.
Après avoir constaté que la conquête et l’occupation durable du moindre espace au Mali n’est plus possible, parce que les FAMa ayant déployé des ailes et mis des griffes partout à la recherche de l’ennemi, les groupes armés terroristes se battent dans de vains mouvements de derniers souffles.
En effet, jetés en pâture par leurs mentors, les combattants faussement djihadistes trouvent désormais le repos éternel par dizaines, par certaines dans les trois Etats de la Confédération AES (Burkina Faso, Mali et Niger).
La messe est dite, semble se réjouir les sponsors désemparés, les armées du Sahel font le service. L’échec dans la mission séparatiste ne laisse de place à aucune autre que le repos éternel des combattants.
Depuis, l’échec de la reprise de Tinzawaten par la Coalition militaire internationale impliquant l’Ukraine et un pays voisin en plus du GSIM et des groupes du Cadre stratégique permanent pour la défense du peuple de l’Azawad (Csp-Dpa), les groupes terroristes organisés et soutenus de l’extérieur n’ont plus la même ferveur.
Le terrorisme se désorganise dans la partie confédérale du Sahel (C-AES) en s’amenuisant dans des attaques désespérées de fin de règne sans issue, dont les attaques de l’école de gendarmerie de Faladié et de l’aéroport de Bamako, le 17 septembre 2024, n’étaient que des signes avant-coureurs. Les attaques simultanées du 1er juillet 2025 contre plusieurs localités de l’Ouest du Mali (Niono, Molodo, Sandaré, Nioro du Sahel, Diboli, Gogui et la ville de Kayes) viennent confirmer que les groupes terroristes choisissent des sites stratégiques pour la sécurité et la construction nationale, afin de faire sensation.
La multiplication des attaques dans les trois pays ténors de la lutte anti-terroriste dans le Sahel (AES) ne doit aucunement avoir raison de la détermination de nos forces, mais aussi du soutien des populations. C’est tout simplement absurde de la part de certains acteurs du pays de se livrer à des agissements de positionnement, au moment où le destin du pays se dessine en encre de sang. Des responsables politiques, qui ont occupé des fonctions ministérielles dans ce pays, qui, au lieu de se comporter en soldats, en défenseurs de la patrie en danger et de la souveraineté nationale, se fourvoient dans de vains tiraillements dans les colonnes des journaux. On n’en a que faire des railleries politiques, qui frisent le complexe, pendant que d’autres livrent la bataille de la survie entre les canons. Les évènements du 1er juillet devraient être une opportunité inouïe pour les Maliens, acteurs politiques et de la société civile, de manifester spontanément leurs soutiens aux FAMa, ou à défaut, de produire des communiqués de soutien à l’armée et de condamnation des actes terroristes. Même si les partis politiques n’existent plus, les hommes politiques restent des citoyens à part entière, tant qu’ils ne renoncent pas à la nationalité. Notre pays, le Mali d’abord !
B. Daou