Ce que dit le projet de charte nationale pour la paix et la Réconciliation nationale/Mécanismes endogènes de règlement des conflits
La Charte nationale pour la Paix et la Réconciliation nationale, est aujourd’hui, le document le plus attendu, parce que seul bréviaire reposant sur des mécanismes endogènes de règlement des conflits, pour une paix durable, la cohésion et la réconciliation nationale au Mali. Avant un dernier passage en plénière et la restitution, le document qui sera bientôt finalisé et remis au Président de la Transition était au centre d’un point de presse, ce mercredi 21 mai au centre internationale de conférence de Bamako. Les conférenciers étaient Oumar Kamara KA, Directeur du Conservatoire des Arts et Métiers Multimédia/ Balla Fasséké Kouyaté (pour le français); Boubacar Sow, ancien Directeur de l’Intérieur (Bamanankan); Général Ismaêl Cissé, ancien Ambassadeur; Oumarou Bocar; tous membres de la Commission nationale de Rédaction du Projet de la Charte nationale pour la Paix et la Réconciliation nationale.
Ainsi la Commission de Rédaction du Projet de la Charte nationale pour la Paix et la Réconciliation nationale créée auprès du président de la Transition, chef de l’Etat, le Général d’armée Assimi Goïta, et qui est présidée par Ousmane Issoufi Maïga, ancien Premier ministre, est l’organe permettant de préconiser des solutions endogènes de règlement des conflits par des mécanismes propres.
«La question de gestion endogène des conflits est fondamentale et centrale dans toute la charte. L’ensemble de la charte fait 105 articles, et l’article le plus long est l’article 9 qui porte sur les valeurs partagées. Ces valeurs partagées portent essentiellement sur la culture endogène dans les communautés. Il y a deux articles qui portent aussi sur l’éducation civique et morale, les principes et les valeurs de l’éducation civique et morale, qui sont essentiellement basés sur la culture endogène», a expliqué Oumar Kamara KA, Directeur du Conservatoire des Arts et Métiers Multimédia/ Balla Fasséké Kouyaté, membre de la Commission de rédaction du projet de charte nationale de la Paix et de la Réconciliation nationale. Selon lui deux autres articles mettent l’accent sur «la culture de la paix et l’éducation à la culture de la paix», tout ce qui amène le citoyen malien à adopter des activités positives qui concourent à la paix, à la sécurité et à la cohésion dans notre pays.
Mécanisme endogène de gestion endogène des conflits
Les mécanismes endogènes de gestion des conflit sont des mécanismes de gouvernance, qui ont été mis en place par les communautés elles mêmes, pour prendre en charge les questions de conflit dans leurs localités. Ils sont basés sur des valeurs ancestrales transmises de génération en génération, et mis en œuvre par les populations, explique Oumar Kamara KA.
Parlant de culture, Oumar Kamara KA la conçoit comme l’expression de notre identité, nos patrimoines matériels et immatériels, nos croyances, nos coutumes, nos traditions, et toutes choses qui nous caractérisent comme étant le reflet de notre vécu quotidien. En effet, toute la charpente de la charte évoque la culture, qui représente «la forme absolue de la conscience sociale», reflétant le milieu dans lequel nous vivons. Ce qui le faire dire qu’au Mali, un pays de culture et une charte qui parle des valeurs ancestrales transmises de génération en génération, «je pense qu’il est bienséant de dire au Mali, nul n’est sensé ignorer la culture».
Auteur: B. Daou
Le Républicain