Loi de finances 2026: Les prévisions de recettes à 3 057,792 milliards de FCFA et les dépenses à 3 578,217 milliards de FCFA

Le Conseil national de transition (CNT) a adopté à l’unanimité de 128 membres, ce jeudi 4 décembre 2025, la 1ère partie du projet de loi portant loi de Finances pour l’exercice 2026. Selon le rapporteur de la Commission des finances du CNT, Fatimata A Touré, les prévisions de recettes budgétaires pour l’exercice 2026 s’établissent à 3 057,792 milliards de FCFA contre 2 739,697 milliards de FCFA dans la loi de Finances rectifiée 2025, soit une augmentation de 318,095 milliards de FCFA. Avant d’ajouter que les prévisions de dépenses budgétaires au titre de l’exercice 2026 s’élèvent, en termes de Crédits de Paiement (CP), à 3 578,217 milliards de FCFA contre 3 279,886 milliards de FCFA dans la loi de Finances rectifiée 2025, soit une hausse de 298,331 milliards de FCFA.
Le budget de 2026 prévoit 134 programmes, 319 actions, 439 objectifs et 1 048 indicateurs. En 2026, les charges au titre du remboursement des produits des emprunts à court, moyen et long terme sont prévues pour 1 499,570 milliards de FCFA contre 918,354 milliards de FCFA dans la loi de Finances rectifiée 2025, soit une augmentation de 581,216 milliards de FCFA. Lesdites charges concernent le remboursement du principal de la dette intérieure pour 1 249,833 milliards de FCFA et de celui de la dette extérieure pour 249,737 milliards de FCFA. Pour le rapporteur, cette forte augmentation du remboursement du principal de la dette intérieure s’explique essentiellement par l’accroissement de la dette intérieure au cours des cinq dernières années dans un contexte de raréfaction des ressources extérieures. « Il est important de rappeler que les difficultés d’approvisionnement du pays en hydrocarbures n’étaient pas une variable connue au moment de la détermination des objectifs de recettes 2026. Nous osons espérer que cette situation sera purement conjoncturelle et n’affectera pas de façon significative les projections de l’exercice 2026 », souligne le rapporteur de la commission des finances.
Concernant la situation du recensement des bâtiments administratifs sur l’ensemble du territoire, la Commission des finances indique qu’en prélude à la mise en place de la comptabilité patrimoniale, la Direction Générale de l’Administration des Biens de l’État, la Direction Nationale du Cadastre et la Direction nationale de l’Urbanisme et de l’Habitat ont procédé au recensement des logements et bâtiments publics de l’État dans le District de Bamako et dans les Régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou de 2015 à 2022. « Les résultats obtenus de ces opérations sont les suivants : Pour le District de Bamako : 1 039 concessions regroupant 8 657 bâtiments ; Pour la Région de Kayes : 707 concessions regroupant 3 646 bâtiments ; Pour la Région de Koulikoro : 553 concessions regroupant 6 922 bâtiments ; Pour la Région de Sikasso : 857 concessions regroupant 5 548 bâtiments ; Pour la Région de Ségou : 451 concessions regroupant 2 756 bâtiments.
Au titre des évaluations : Pour le District de Bamako : les bâtiments et parcelles ont été évalués à 1 172 473 643 271 F CFA ; Pour la Région de Sikasso : les bâtiments ont été évalués à 63 012 572 650 F CFA ; Pour la Région de Ségou : les bâtiments ont été évalués à 38 187 039 913 F CFA », précise la Commission des Finances. Le CNT recommande au Gouvernement de poursuivre le recensement des biens immobiliers de l’État sur toute l’étendue du territoire.
Selon le rapport de la Commission des Finances, de l’Économie, du Plan, de la Promotion du Secteur Privé et des Industries du CNT, en 2026, l’économie malienne connaîtrait un regain de croissance avec un taux de croissance projeté à 6,3% contre 6,0% attendu en fin 2025. « Tous les secteurs d’activités devraient enregistrer une croissance solide, mais les secteurs secondaire et tertiaire seraient les principaux moteurs de la croissance en 2026. En effet, le secteur primaire qui représente 32,3% du PIB enregistrerait une croissance de 4,8% en 2026 contre 4,5% attendue à fin 2025. Il est porté principalement par les branches Culture du coton (+5,6%), Élevage et chasse (+4,9%), Sylviculture et exploitation forestière (+4,8%) et Égrainage du coton (+4,7%). Le secteur primaire contribuerait à la croissance du PIB réel à hauteur de 1,6 point de pourcentage en 2026 », révèle la Commission présidée par Mamadou Touré.
Les travaux de la séance plénière étaient présidés par le président du CNT, général Malick Diaw, en présence des autres membres du CNT, des membres du gouvernement dont le ministre de l’économie et des finances, Alousséni Sanou qui défendait le texte, et d’autres personnalités.

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