Le Mali pays de l’or: Ce géant au pied d’argile !

Le Mali, pays sahélien regorge de potentiels de richesse, des ressources minérales qui peuvent faire mentir ceux qui le qualifient de « pays pauvre ». Longtemps considéré comme l’un des pays les plus pauvres de la planète, il a tout pour devenir aussi prospère qu’un Emirat arabe.
Si les Emirats ont le pétrole, ils importent de l’eau potable, un produit dont le Mali dispose à en revendre, le pays étant assis sur une nappe phréatique inépuisable. Disposant de deux fleuves (le Niger et le Sénégal) le Mali peut ne pas envier au Maroc ou à la Côte d’Ivoire pour leur ananas ou la pomme de terre pour ne citer que ces deux produits agricoles. Qu’en est-il des bois du Mali, des forêts denses, de la flore et de la faune maliennes, mal gérées, mal exploitées et exposées au bradage. L’espèce d’éléphant évoluant sur notre territoire est la seule au monde, une richesse à l’abandon. Que fait le Ministère de l’Environnement de nos richesses fauniques et floristiques ? Il s’agit aussi d’une source inépuisable de plantes médicinales dont des espèces non assez valorisées sont laissées à l’abandon.
Par ailleurs, grand producteur de bovins, caprins et ovins, les Maliens sont exposés à la consommation de viande de volaille importée, au lieu d’encourager les producteurs locaux à accroitre la production locale de volaille et la consommation locale. L’action du ministre de l’Industrie et du Commerce est réduite au rôle de crieur public pour dénoncer au lien d’entreprendre. Sinon pourquoi exporter le bétail malien sur pied. Ce type d’exportation doit être réduit au minimum, pour transformer notre viande au Mali et valoriser tous les produits dérivés comme les cornes, les sabots, la peau et mêmes les ossements. Voici des champs inépuisables pour faire florir l’industrie du Mali, le « made in Mali ». Cependant, le ministre de l’Industrie et du Commerce a souvent appelé à produire malien, transformer et consommer malien.
Au Mali, nous avons l’un des plus grands éleveurs d’autruches en Afrique de l’Ouest, du nom de Mamadou Sinsy Coulibaly. L’Etat malien doit-il laisser à lui-même cet enfant du pays, même s’il n’a rien demandé. Ne pas identifier ses champions pour les porter, n’est-ce pas un des problèmes les plus sérieux de l’Etat malien ?
Les Mines du Mali, l’or du Mali ondulé en colliers made in Mali, divers produits en or transformés et décorés suivant l’art connu des Maliens depuis des siècles et des ans. Ainsi l’innovation artistique dans le secteur des métaux précieux sont une source inépuisable de création d’emploi et de revenus pour occuper et mettre à l’abri du chômage de milliers de Maliens. Il suffit d’y mettre le savoir faire malien.
Le ministre de l’Energie et de l’Eau du Mali ne sait-il pas qu’il doit autant compter sur le soleil que sur les millions de litres de carburant importés par le Mali ? Combien coûtent à l’Etat malien ces hydrocarbures, et combien coûtent le soleil et les installations solaires pour produire la même quantité d’énergie dans la durée? Pourquoi ne pas miser sur la production hydro-électrique, l’énergie solaire et éolienne tant le Mali dispose de grands espaces, assez dans le nord malien pour donner de l’électricité à d’autres. N’est-ce pas la raison pour laquelle le nord peine à devenir tranquille.
Mais comme toujours, il hiatus d’intérêts entre les domaines de la production, de la transformation et de la commercialisation, de l’exportation, du partenariat international. Les secteurs ont besoin d’organisation, de modernisation des infrastructures.
B. Daou Le Républicain

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