Saisir l’opportunité de la dynamique nécessaire entre entrepreneuriat et intégration économique régionale, travailler à rendre ce cadre plus performant pour la promotion de l’innovation et la création des emplois, tel est le défi porté par une dame de cœur. La ministre de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle Mme Oumou Sall Seck lance ce mardi 18 novembre au stade su 26 mars, la première édition du Salon international de l’Entrepreneuriat pour relever les défis de l’Emploi et de la Formation professionnelle, sous la bannière de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
Le développement d’une dynamique entrepreneuriale permettant aux Etats de la région, de partager les meilleures pratiques incitatives à l’innovation et à l’émergence de capitaines d’entreprises dans tous les domaines, aussi bien des secteurs primaire, industriel que des services, pourrait représenter l’un des meilleurs fruits de la confédération AES, dans sa quête de souveraineté, de gestion judicieuse de ses ressources et de développement endogène. Le Mali à l’instar de ses pairs de l’AES dispose d’énormes potentialités, d’assez de matières pour entreprendre des projets innovants. Sur ce plan tous les secteurs peuvent tenir la compétition de l’innovation.
L’atteinte de cet objectif permettra au SIE-AES de peser dans la balance au moment de tirer le bilan de la présidence du Général d’Armée Assimi Goïta à la tête de la confédération AES, depuis le 6 Juillet 2024.
La valorisation à travers la transformation, et pour l’écoulement de certains produits, reste un défi entier. Par exemple, la pomme de terre abondamment produite au Mali est concurrencée par le même tubercule importé, faute de valorisation de nos propres ressources. En effet, plusieurs produits maliens finissent par être avariés parce que ne résistant pas à la compétition face au même type importé. La faute peut résider dans l’absence ou le manque d’innovation.
Autre exemple, à l’abattage des bœufs, les cornes, les sabots et la peau sont peu valorisés, alors que tous ces produits peuvent offrir des opportunités locales de plus-value, pouvant créer des emplois, par ailleurs, pouvant être une alternative plus rentable, que l’exportation de bétail sur pied.
Également la différence de prix de certains produits sur des marchés d’une même ville ou de deux villes différentes d’un même pays, n’est pas suffisamment exploitée par des entrepreneurs du commerce. Son utilisation permet de pallier au manque de ce produit sur certains marchés, et de minimiser, autant que peut ce faire, la différence des prix. Ces défis sont transversaux et il appartient à plusieurs départements d’en apporter ensemble les réponses idoines.
Le Mali est un pays dont la croissance repose essentiellement sur le secteur primaire. En effet l’industrie y est peu développée, donc le pays transforme peu sa production agricole, de l’élevage, piscicole et forestier. Il est en effet important d’encourager les idées innovantes en vue de rendre notre pays compétitif dans l’espace de l’intégration économique régionale. Le Mali doit en priorité se concentrer sur l’industrialisation afin de minimiser l’exportation de ses produits bruts : les fruits, le bétail, le coton, les minerais. Porteurs d’innovations, les secteurs primaires, secondaires et tertiaire sont des terreaux fertiles à la création des emplois. A l’ère de l’intégration, notre pays avec peu d’industrie, qui exporte sa production, doit renverser cette tendance ou n’avoir d’autre alternative pour les jeunes et les femmes que de les utiliser pour servir de main d’œuvre au profit des pays plus industrialisés. Le défi est à ce niveau à la nécessité d’avoir une politique d’industrialisation opérationnelle.





