Chassez le naturel, il revient au galop ! Les politiques africains réussirent la prouesse de préserver cette constance de focaliser les débats autour de la mandature, et cela à la fin du deuxième mandat et donc à l’orée d’élections présidentielles. La question indétrônable, qui règne en vedette est celle qui tourne autour de la candidature du président sortant : est-il candidat à sa propre succession ou pas ? Comme si on parlait d’une personne double ou d’un individu bicéphale. Or, s’agit-il bel et bien du même président devant incarner la nation, le peuple qui lui confia sa destinée pour deux mandats constitutionnels. De là découle le fait gravissime, de privilégier le débat du maintien ou non du président au-delà du mandat constitutionnel, sur celui des résultats et du bilan qu’il a engrangés aux plans politique, économique, social et culturel.
Le président sortant a moins de mérite par la décision de ne pas se représenter pour un troisième mandat. Par contre, il mériterait tout de la patrie par la réalité d’un bilan élogieux fait de bien être de ses compatriotes, de paix et de stabilité dans le pays, de sincérité politique, de croissance économique, de cohésion sociale et de rayonnement culturel.
Ainsi, la lancinante question du mandat interroge malicieusement la décence du président sortant ; celle de savoir si le président va rempiler après un deuxième mandat devrait être comprise comme une insulte pour nos chefs d’Etat africains. Et venant de certains médias, elle peut relever souvent de questions d’incitation éligibles au panthéon d’étranges stratégies pour conduire au chaos.
La chance sourit au Président Macky Sall du Sénégal, qui doit remercier le peuple sénégalais pour l’avoir rappelé qu’il avait « un code d’honneur et un sens de la responsabilité historique », qui le commandent « de préserver » la dignité et la parole donnée. Pour avoir révisé la Constitution du pays, comme ses homologues, les présidents Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire et Alpha Condé de la Guinée Conakry, Macky Sall a su éviter la disgrâce en se mettant à l’écoute de son peuple, qui a souvent fait bourdonner la rue. Admirable peuple sénégalais!
B. Daou
Le Républicain
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