PMU- Mali: Va-t-on arrêter l’habitude des irrégularités financières ?
Il s’est passé des choses énormes dans la gestion de la Société du Pari Mutuel Urbain (PMU-Mali) entre 2015 et 2020. Au nombre des irrégularités financières dans la gestion du PMU – Mali, on dénombre: le paiement d’un personnel fictif, le paiement de frais de personnel indus, un écart de caisse non justifié le non -paiement de la redevance de régulation, la passation irrégulière de 13 marchés par entente directe, la simulation de mise en concurrence de candidats dans l’attribution de 10 marchés, le fractionnement de dépenses pour 11 marchés, conflit d’intérêt dans la conclusion de marchés, le tout pour un montant de 3 098 468 490 FCFA. C’est ce qui découle de la vérification financière opérée par le Bureau du Vérificateur et dont le communiqué a été rendu public,le 13 avril 2023.
Ces énormités se sont passées de 2015 à 2020, mais ont elles vraiment cessé depuis 2020? Rien n’est moins sûr en l’absence d’une nouvelle vérification sur la période qui a suivi. La société PMU- Mali aura réalisé en 2022 un bénéfice net record de 20,91 milliards de F CFA, le plus haut publié par une entreprise malienne pour l’année 2022.
Une vraie bouée de sauvetage pour notre pays au moment où il faut à l’unisson, multiplier les exploits de ce genre pour nous extirper des griffes de l’impérialisme rampant dont les astuces, à travers les sanctions économiques et l’embargo sur les armes, ne visaient qu’à étouffer notre économie convalescente de la mal gouvernance, à livrer le Mali aux terroristes et à provoquer un soulèvement populaire contre les autorités de la transition. Il faut au moins reconnaître aux autorités de la transition, qu’elles sont là juste parce que d’autres ont manqué d’assumer le Mali, d’assumer le destin d’un Mali souverain et digne de ses enfants qui aspirent au bien être, un Mali digne de ses ressources minérales à exploiter, de ses potentialités agricoles, fauniques et forestières, et surtout de ses braves ressources humaines. Le colonel Assimi Goïta a assumé ce destin d’un Mali souverain responsable de ses choix stratégiques et du choix de ses partenaires, et dont les intérêts du peuple sont respectés dans toutes les décisions.
Sous reserve des conséquences sur la société majoritairement jeune, de l’appât du gain facile que comporte le pari au jeu de course des chevaux, la prouesse financière affichée par le PMU- Mali est sans doute à l’instar de ceux réalisés par les services d’assiettes et de recouvrement du Mali, notamment les douanes du Mali sous la houlette du DG Amadou Konaté, les impôts sous la Direction Générale de Mathias KONATE etc.
Comme celui qui a le pouvoir est porté à en abuser, la réalisation d’exploits financiers peut vite pousser les opérateurs financiers dans un penchant de conflit d’intérêt dans la gestion, à l’instar de celui qui a été reproché au PMU-Mali et souligné par le Bureau du Vérificateur général (BVG), une institution indépendante de lutte contre la corruption, la mal gouvernance au Mali. Ne dit-on pas que l’habitude est une seconde nature? Et comme le BVG a pour mission de mettre un frein, il pourrait y faire un tour souvent.
L’équipe dirigée par le PDG Fassery Doumbia fera-t-elle exception à cette habitude dans cette société où les irrégularités financières se sont installées à demeure ? Pour le moment, le Vérificateur général a signalé que les irrégularités financières sont transmises et dénoncées à la fois au Président de la Section des Comptes de la Cour Suprême et au Procureur de la République du Tribunal de Grande Instance de la Commune III du District de Bamako chargé du Pôle Économique et Financier. Affaire à suivre!
La Rédaction
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