Dans le cadre de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, le centre américain de Bamako a marqué l’évènement, le lundi 3 avril 2023, par l’organisation d’une conférence débat et la projection d’un documentaire intitulé « l’autisme, un Handicap invisible », réalisé par Aissata Ouattara, orthophoniste et réalisatrice, suivie d’une discussion. Cet handicap a été le sujet introduit par deux conférenciers, à savoir Aissata Ouattara et Ismaïla Cissé psychopédagogue.
L’évènement s’est déroulé en présence d’un public interessé, parmi lequel, Aissata Ouattara, orthophoniste et réalisatrice du documentaire « l’autisme, un handicap invisible », Ismaïla Cissé, psychopédagogue, Adama Kouyaté, le directeur du centre américain, Kadidia Macki Samaké, directrice adjointe du centre américain, quelques institutrices et les membres du centre américain.
Selon les conférenciers, Aissata Ouattara et Ismaïla Cissé, l’autisme n’est pas une maladie mais plutôt un handicap qui se manifeste par un trouble neuro-développemental, et des personnes sont victimes de l’autisme au Mali. Cependant, peu de gens savent réellement quel est cet handicap.
Les premiers signes de l’autisme qu’on remarque chez les enfants sont : les difficultés liées à la communication, ils s’éloignent toujours des autres enfants de leur âge et l’incapacité à maintenir le contact visuel. Mais chaque enfant est différent, donc d’autres peuvent aller jusqu’à s’automutiler, se cogner la tête contre les objets ou s’arracher les cheveux, s’ils ne sont pas surveillés. Un enfant autiste n’est pas un enfant sourd-muet, précisent les conférenciers.
« On est tous des être humains différents les uns des autres et on a tous un handicap en nous, par conséquent nous devons être patients les uns envers les autres ».
L’Ambassadeur des Etats-Unis au Mali, Mme Rachna Korhonen
Selon le psychopédagogue Ismaila cissé, il ne faut pas juste avoir pitié de ces enfants, mais être empathique envers eux. Après explication sur l’autisme, les conférenciers ont touché aux difficultés auxquelles les autistes et leurs proches font face au Mali. Parmi ces difficultés, il y a le rejet de la société, les difficultés à s’intégrer en milieu scolaire, car peu sont les écoles qui les acceptent, l’absence de structure d’accompagnement, manque de professionnelles dans les centres qui deviennent une sorte de garderie. Selon Aissata Ouattara, l’autisme est héréditaire, mais les gènes qui sont la principale cause sont jusque là inconnus, donc il est difficile d’avoir un remède. Il faut aider ces enfants en les incluant en milieu scolaire parmi les enfants normaux, et engager les auxiliaires de vie scolaire (AVS) pour eux, recommande Aissata Ouattara.
À la fin de la séance, les participants ont été gratifiés de la visite surprise de l’Ambassadeur des États-Unis au Mali, Mme Rachna Korhonen, accompagnée de la chargée culturelle de l’Ambassade. L’Ambassadeur Mme Rachna Korhonen dont l’humanisme et la solidarité ne souffrent d’aucun doute, a soutenu qu’on est tous des être humains différents les uns des autres et qu’on a tous un handicap en nous, par conséquent nous devons être patients les uns envers les autres.
Adam Daou, stagiaire
Le Républicain
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