Le document validé, fruit d’un processus complet d’examen par les pairs à même d’améliorer les droits de l’homme, devra être adopté incessamment en conseil des ministres et soumis au Conseil des droits de l’homme de l’ONU au plus tard le 6 février 2023

Les rideaux sont tombés, le mardi 24 janvier 2023 à l’Hôtel Radisson Collection de Bamako, sur l’atelier de validation du rapport national de l’Examen Périodique Universel (EPU). C’était sous la présidence du ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Garde des sceaux, Mamoudou Kassogué, en présence du Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), M. Aguibou BOUARE, de Mme la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire Général, Mme Anne Marie, entre autres. En tant que seul processus complet d’examen par les pairs dirigé par l’État visant à évaluer et à améliorer les droits de l’homme, le Mali s’engage ainsi efficacement dans le processus de l’EPU. C’est pourquoi, le gouvernement du Mali à travers le ministère de la Justice et des Droits de l’homme a mis en branle tous les points focaux des départements ministériels, les membres de ses services techniques et les acteurs pertinents de la société civile et des institutions pour la rédaction du rapport national de l’EPU avant de soumettre à sa validation à travers un atelier national.
Le document validé, fruit d’un processus complet d’examen par les pairs à même d’améliorer les droits de l’homme, devra être adopté incessamment en conseil des ministres et soumis au Conseil des droits de l’homme de l’ONU au plus tard le 6 février 2023. L’exercice a bénéficié de l’appui technique de la MINUSMA et du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme à travers la mise à disposition d’un expert national.
Cet exercice constitue le quatrième cycle qui permet au Mali de procéder à une auto-évaluation et de se soumettre à l’évaluation de ses paires sur la mise en œuvre de ses engagements internationaux et régionaux visant une meilleure promotion, protection et jouissance des droits de l’homme par les maliennes et maliens. La Représentante spéciale adjointe du Secrétaire Général n’a pas manqué de saluer les efforts du Gouvernement du Mali en particulier le Ministère de la Justice et des droits de l’homme qui coordonne cet exercice de préparation , de mise en œuvre et le suivi des recommandations de l’’EPU de s’être assuré que le processus soit inclusif, représentatif et participatif notamment lors de la tenue des deux ateliers d’appropriation auxquels ont pris part les défenseurs des droits de l’homme, des membres des départements ministériels, les organisations de la société civile, l’institution nationale des droits de l’homme pour assurer la qualité de la collecte et de l’analyse des informations qui devant être consignées dans le rapport national. Elle a souligné que pour l’effectivité, il est essentiel que les préoccupations, observations et propositions faites par tous ces différents groupes soient réellement prises en compte par le Gouvernement.

Pour sa part le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, chargé des Droits de l’Homme dira que l’Examen Périodique Universel, auquel LE Mali doit se soumettre engage un processus d’intérêt national pour lequel doivent contribuer les Départements ministériels et l’ensemble des structures non étatiques de défense des droits humains. « En tant Département en charge de cette question, nous demeurons convaincus que la protection et la promotion des droits de l’Homme sont un domaine aussi vaste que transversal nécessitant la mobilisation des acteurs étatiques et non étatiques. La participation massive des acteurs non étatiques à ce processus dénote de l’intérêt qu’ils portent à la problématique liée au respect des droits de l’Homme », dixit le ministre Kassogué avant de féliciter et encourager tous les acteurs impliqués à ce processus.
Rappelons que l’EPU est une approche participative et inclusive visant à asseoir un diagnostic, sans complaisance, de la situation des droits de l’Homme dans notre pays, tout en notant les efforts, les progrès mais, aussi les insuffisances et les multiples défis dans le cadre de la promotion et de la protection des droits de l’Homme dans un contexte sécuritaire difficile. Le processus enclenché impose, impérativement, au Mali, de soumettre, au plus tard, le 6 février 2023, son rapport national pour le quatrième Examen périodique universel (EPU) sur son bilan en matière de droits humains.
Daniel KOURIBA Le Renard du Mali

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